L’administration Plante a lancé un cri du cœur face aux dépassements de coûts des projets municipaux, mardi, jurant faire tout en son pouvoir pour limiter les effets de l’inflation et des évènements internationaux sur le portefeuille des Montréalais.

Vivement attaquée par l’opposition officielle au cours du conseil municipal, l’équipe de la mairesse a répliqué.

« C’est sûr que les Montréalais en ont assez de voir les coûts exploser. Je pense que notre administration aussi en a assez de voir les coûts exploser », a dit Dominique Ollivier, bras droit de Valérie Plante.

« Nous avons travaillé avec rigueur sur des projets qu’on n’a pas le choix de faire, a-t-elle dit. Quant à respecter la capacité de payer des Montréalais, j’aimerais rappeler à l’opposition que c’est cette administration qui a gelé les taxes, cette administration qui était à 2 % d’augmentation [de taxes] l’an dernier quand l’inflation était beaucoup plus élevée. »

Quelques minutes auparavant, la mairesse Plante avait elle aussi défendu son bilan.

« Vous tentez de dire que la Ville de Montréal est la seule à avoir des dépassements de coûts, alors que le pont-tunnel, c’est 500 millions de plus et le REM de l’Ouest, on parle de 1,5 milliard de plus », a dit la mairesse. « Sortez de votre bulle et regardez la réalité économique actuelle. »

C’est le chef de l’opposition Aref Salem et sa lieutenante Chantal Rossi qui menaient la charge contre l’administration. Ils ont notamment montré du doigt la facture deux fois plus élevée que prévu du garage Bellechasse (584 millions), les dépassements de coûts des centres de traitement du compost, ainsi que l’explosion du prix de l’usine d’ozonation de l’eau.

« On ne voit pas la lumière au bout du tunnel », a dit M. Salem. « Ça n’a aucune allure. On comprend qu’il y a une inflation, on comprendrait qu’il y ait un 20 % de plus à cause de la guerre en Ukraine. Mais de dépasser de 1 milliard dans cinq projets, c’est inacceptable. »