(Mani-utenam) La musique peut-elle contribuer à contrer le déclin des langues autochtones ? Des Innus d’Uashat mak Mani-utenam pensent que oui. La Presse est allée à leur rencontre sur la Côte-Nord.

Il y a du monde aujourd’hui au studio Makusham, situé derrière la maison de Florent Vollant à Mani-utenam, à 15 minutes à l’est de Sept-Îles. Une vingtaine d’enfants de 10 à 12 ans sont alignés dans un ordre relatif devant la cheffe de chœur Mathilde Côté. Ils proviennent des communautés d’Uashat et de Mani-utenam et, en vue d’un concert au prochain Festival en chanson de Petite-Vallée, ils répètent un hymne de Kashtin qu’ils affectionnent, Tshinanu.

Les petites voix s’élèvent, pas toutes sûres d’elles aux couplets, mais plus confiantes au refrain, où elles font de jolies vagues. Il y en a qui butent sur des mots, d’autres qui prennent de grandes respirations et chantent avec les yeux qui brillent. Ce qu’ils sont en train de faire n’est pas banal : la plupart d’entre eux comprennent l’innu-aïmun, la langue de leur peuple, mais ils ne le parlent pas à la maison.

En répétition au studio Makusham
  • Mathilde Côté, cheffe de chœur de la chorale La petite école de la chanson, avec les enfants d’Uashat et de Mani-utenam, sur la Côte-Nord, en répétition au studio Makusham

    PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

    Mathilde Côté, cheffe de chœur de la chorale La petite école de la chanson, avec les enfants d’Uashat et de Mani-utenam, sur la Côte-Nord, en répétition au studio Makusham

  • Une vingtaine de jeunes Innus font partie de la chorale La petite école de la chanson, du Festival en chanson de Petite-Vallée, en 2023. Neuf proviennent d’Uashat, réserve située dans les limites de la ville de Sept-Îles, les autres proviennent de Mani-utenam, un peu plus à l’est. Ils ont dîné ensemble à l’école de Mani-utenam, à la mi-avril, juste avant une répétition.

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    Une vingtaine de jeunes Innus font partie de la chorale La petite école de la chanson, du Festival en chanson de Petite-Vallée, en 2023. Neuf proviennent d’Uashat, réserve située dans les limites de la ville de Sept-Îles, les autres proviennent de Mani-utenam, un peu plus à l’est. Ils ont dîné ensemble à l’école de Mani-utenam, à la mi-avril, juste avant une répétition.

  • Du matériel didactique est affiché au mur de la classe consacrée à l’enseignement de l’innu-aïmun à l’école primaire de Mani-utenam.

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    Du matériel didactique est affiché au mur de la classe consacrée à l’enseignement de l’innu-aïmun à l’école primaire de Mani-utenam.

  • Le trajet entre l’école primaire et le studio Makusham s’est fait en autobus en raison du mauvais temps. Mary-Charleen Michel, 11 ans, ne semble pas trop s’en faire avec la pluie. Anaïs Rock, avec le manteau rose, semble plus incommodée.

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    Le trajet entre l’école primaire et le studio Makusham s’est fait en autobus en raison du mauvais temps. Mary-Charleen Michel, 11 ans, ne semble pas trop s’en faire avec la pluie. Anaïs Rock, avec le manteau rose, semble plus incommodée.

  • Mathilde Côté, cheffe de chœur de la chorale La petite école de la chanson, apprend, elle aussi, l’innu-aïmun. Pour mieux diriger les enfants, mais aussi par amitié pour la communauté qui gravite autour du studio Makusham, notamment Mathieu Mckenzie et son père Florent Vollant.

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    Mathilde Côté, cheffe de chœur de la chorale La petite école de la chanson, apprend, elle aussi, l’innu-aïmun. Pour mieux diriger les enfants, mais aussi par amitié pour la communauté qui gravite autour du studio Makusham, notamment Mathieu Mckenzie et son père Florent Vollant.

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Ils chantent pour rendre hommage à Florent Vollant, le chanteur innu le plus universellement connu hors des communautés autochtones. Ce faisant, ils parlent aussi leur langue. « Chanter, ça aide à mieux comprendre les mots et la façon de les prononcer », dit Anaïs Rock, 11 ans, dont la maman parle l’innu-aïmun, mais qui s’exprime en français dans la vie de tous les jours avec sa famille et ses amis. Comme la majorité des enfants de sa génération.

Des langues menacées

L’innu-aïmun était l’une des langues autochtones du Québec les plus parlées il y a environ 10 ans, mais est aujourd’hui en déclin, souligne Marjolaine Tshernish, directrice générale de l’Institut Tshakapesh. Cet organisme qui a pignon sur rue à Uashat, réserve située dans les limites de Sept-Îles, se consacre à la valorisation de la langue et de la culture innues.

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« Les enfants aiment s’identifier à quelqu’un de plus jeune, d’une génération plus proche. Une personne qui a un grand rayonnement comme un chanteur ou une chanteuse devient un influenceur », estime Marjolaine Tshernish, directrice générale de l’Institut Tshakapesh. Les artistes lui semblent donc de bonnes courroies de transmission de la langue.

Il y a des endroits, surtout dans les communautés isolées, où elle est encore bien présente, même chez les plus jeunes, souligne Marjolaine Tshernish, mais ce n’est pas la règle pour l’innu-aïmun, comme pour la majorité des langues autochtones au Québec. « On voit qu’il y a de moins en moins d’enfants qui le parlent, dit-elle. À Mashteuiatsh, il y a moins de 14 % de locuteurs et à Essipit, il n’y en a plus. Ici, à Uashat mak Mani-utenam, on a encore le temps de transmettre la langue et de bien la transmettre. »

L’Institut Tshakapesh travaille fort en ce sens. En plus d’établir des dictionnaires, d’offrir des outils en ligne et de soutenir des initiatives dans les différentes communautés, il organise des activités de transmission de savoir (artisanat, fabrication de couteau, etc.) données par des aînés qui servent aussi de courroie de transmission de l’innu-aïmun. « Les experts de la langue, ce sont eux », dit Marjolaine Tshernish.

Chanter pour exister

« Quand on dit que la langue est en perte de vitesse, c’est sérieux. J’en ai des frissons juste à en parler », avoue Mathieu Mckenzie. L’énergique copropriétaire du studio Makusham ne reste pas les bras croisés devant ce constat. Avec sa femme, Nelly Jourdain, présidente de l’étiquette Makusham Musique, et plusieurs alliés, il a entrepris un combat pour que le CRTC impose un quota de 5 % de musique autochtone aux radios commerciales du pays. Il a la conviction que la musique constitue un atout précieux pour préserver et même redonner du tonus aux langues autochtones menacées.

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Nelly Jourdain et Mathieu Mckenzie sont les piliers du studio Makusham. Ils ont joué un rôle crucial dans la rédaction et le dépôt du mémoire demandant au CRTC d’imposer un quota de 5 % de musique autochtone aux radios du pays.

« Entendre de la musique dans nos langues, ça nourrit, ça donne des vitamines », illustre Elisapie, qui chante principalement en inuktitut depuis 20 ans.

Entendre de la musique autochtone, c’est ce qui m’a aidée à continuer à comprendre ma langue, pouvoir un jour la reparler et même l’écrire. J’ai grandi avec la musique de Florent Vollant. C’est tout ce que j’avais d’accessible, il y a 20 ou 25 ans.

Natasha Kanapé Fontaine, poétesse et artiste multidisciplinaire

Shauit, qui vient de publier un disque aux sonorités trad, doit lui aussi une fière chandelle à Florent Vollant, puisqu’il a également appris sa langue avec les chansons de Kashtin, duo formé de Claude Mckenzie et de Florent Vollant qui fut immensément populaire partout au Québec au tournant des années 1990. « Je demandais à ma mère de m’écrire les mots en innu, se rappelle-t-il. Je ne lui demandais même pas de les traduire, je voulais être capable de les prononcer pour chanter les chansons, avoir l’impression de parler en innu. »

Florent Vollant accueille ce genre de témoignage avec beaucoup d’humilité. « Je ne l’ai pas fait pour ça, j’ai chanté en innu pour moi, pour mon entourage, dit-il, de sa voix douce, assis dans une causeuse de son studio. Si d’autres ont appris la langue avec ça, tant mieux. J’aurai servi à autre chose que ce à quoi je pensais : moi, je voulais faire danser le monde. »

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Florent Vollant

Trois décennies plus tard, il est soucieux de l’état de la langue. Il connaît des familles où le lien est brisé : les grands-parents ne parlent que l’innu-aïmun et les petits-enfants, seulement le français. Ses propres petits-enfants parlent peu la langue de leurs ancêtres. « C’est dramatique. En perdant la langue, on perd beaucoup, juge-t-il. Pour ce qui est de l’innu, il y a un réveil, mais est-ce que ça va être assez pour garder la langue vivante ? »

Une question de fierté

Entendre des chansons en langues autochtones ne sert pas seulement à se faire l’oreille. « Ça joue un rôle important parce que c’est identitaire, souligne Marjolaine Tshernish. C’est aussi une grande fierté, celle de s’entendre. » Ce n’est pas un détail quand on provient d’un peuple qui vit avec le traumatisme du régime des pensionnats où sa langue et sa culture ont été dévalorisées dans le but avoué de l’assimiler.

« Ça a provoqué une perte d’identité », relève Nelly Jourdain, qui était responsable de la langue et de la culture à l’école de Mani-utenam avant de se consacrer à Makusham Musique. « Je disais à mon équipe : si les jeunes ne retrouvent pas la fierté d’être innus, ils ne comprendront pas l’importance de la langue. Même si on leur enseigne à l’école, ils ne vont voir ça que comme un cours comme un autre. »

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Mathilde Côté donne un cours de chant à Laurence Jourdain, 12 ans, au studio Makusham.

Reconnecter les jeunes au territoire lors de sorties accompagnées par des aînés a constitué un pas en avant, selon elle. Faire rayonner la langue à travers la musique en est un autre. Laurence Jourdain, 12 ans, la nièce de Nelly, en est un bon exemple : elle a attrapé le virus en apprenant une chanson dans sa langue. En juin, elle sera à Laval pour le rendez-vous panquébécois de Secondaire en spectacle où elle chantera Uasset. Encore une chanson de Kashtin.

« Tshinanu ui tshissenitau/tshinanu uauapatetau/Tshinanu thimeshkanaminu », chantent les petites voix pas encore tout à fait à l’aise au studio Makusham. Elles disent : « Ensemble, nous voulons savoir/Ensemble, nous voulons voir/Retrouver le chemin. » Il faut les voir relever la tête quand elles répètent « tshinanu, tshinanu » (ensemble, ensemble). Ce mot aura une résonance toute particulière à Petite-Vallée à la fin de juin : les enfants d’Uashat mak Mani-utenam y chanteront entourés de plus de 200 petits Gaspésiens qui ont spécialement appris, eux aussi, des chansons en innu-aïmun. Un grand pas pour eux tous et un petit pas pour la réconciliation.

Essor des musiques autochtones : la grande rencontre

Longtemps, on a compté les artistes autochtones connus hors des communautés sur les doigts d’une main : Kashtin, Florent Vollant, Claude McKenzie, Samian et Elisapie. Les frontières ne sont plus aussi étanches et des artistes issus de différentes nations attirent désormais l’attention au-delà des cercles auxquels ils semblaient confinés.

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Scott-Pien Picard et Pascal Pako Ottawa font une pause musicale au studio Makusham, à Mani-utenam.

Parler pour rien, ce n’est pas le genre de Florent Vollant. Il le dit lui-même : si ce que tu as à dire n’est pas plus important que le silence, tu te tais. Une leçon apprise il y a longtemps en forêt, précise-t-il, confortablement installé dans son studio de Mani-utenam.

Sa manière économe lui permet de voir les choses venir de loin, constate-t-on, lorsqu’on repense à son mot de remerciement lorsqu’il a reçu le tout premier Félix remis à l’artiste autochtone de l’année, en 2019. « Merci à l’ADISQ de nous avoir fait cette place, avait-il commencé. Soyez sans crainte, on va la prendre. » Quatre ans plus tard, sa prédiction est en train de se concrétiser.

Ces dernières années, un nombre inédit d’artistes issus de l’une ou l’autre des 11 nations établies au Québec ont lancé des disques qui rayonnent au-delà des circuits autochtones habituels. On est loin du succès phénoménal de Kashtin, au tournant des années 1990, mais les Laura Niquay, Kanen, Shauit, Matiu, Scott-Pien Picard et Arachnid attirent néanmoins une attention grandissante en dehors des communautés.

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L’auteur-compositeur-interprète innu Scott-Pien Picard, d’Uashat, devant une œuvre accrochée au mur du studio Makusham, à Mani-utenam

« Ce n’était pas comme ça quand j’ai commencé en 2018 », observe Scott-Pien Picard, originaire d’Uashat, réserve innue qui se trouve dans les limites de la ville de Sept-Îles. « On n’était pas nombreux et je ne jouais pas vraiment au Québec, juste dans les communautés. Personne ne nous connaissait. Maintenant, ça commence. »

Sortir du réseau parallèle

Parler d’un essor des musiques autochtones est étrange aux yeux des artistes issus de ces communautés. Ce bouillonnement culturel qui déborde hors des réserves, ils en étaient déjà conscients. « Ç’a toujours été là, c’est juste qu’on n’avait pas de place », estime Elisapie, parmi les rares artistes connus d’un large public depuis près de 20 ans. « Les artistes autochtones ont fait le pas dès qu’un peu d’ouverture s’est fait sentir. »

« On faisait déjà tout ce qu’on fait maintenant, mais dans les communautés, qui forment un réseau parallèle. Ce marché n’est pas régi comme l’industrie de la musique québécoise », dit Nelly Jourdain, directrice de Makusham Musique, boîte de production établie à Mani-utenam et liée au studio du même nom. Le circuit des communautés, qui va d’un bout à l’autre du Québec jusque dans le Nord, semble bien rodé : plusieurs possèdent les structures pour accueillir adéquatement les artistes, souvent embauchés directement par le conseil de bande.

Maten est « bien établi » dans ce réseau depuis 25 ans. Le groupe de Mani-utenam joue partout sur la Côte-Nord, en territoire innu, mais aussi chez les Cris et les Atikamekw. « Quand on va chez les Cris, des fois, on fait quatre villages en huit jours, raconte Samuel Pinette, son principal chanteur. C’est un vrai réseau où les gens se parlent. »

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Nelly Jourdain est directrice de Makusham Musique et l’un des piliers derrière le mémoire demandant au CRTC d’imposer un quota de 5 % de musique autochtone aux radios du pays.

Nelly Jourdain constate maintenant un changement du côté de l’industrie québécoise, citant entre autres l’exemple de maisons de disques allochtones qui produisent au moins un artiste autochtone. « On fait aussi notre bout de chemin en lançant notre propre label », dit-elle.

Oui, on entend parler de Samian, Matiu ou Scott-Pien Picard, mais il y en a tellement d’autres que les gens ne connaissent pas et qui ont du talent ! Notre mission, c’est de les faire connaître.

Nelly Jourdain, directrice de Makusham Musique

Il fallait des structures professionnelles comme Makusham Musique pour soutenir cette émergence, pense Joëlle Robillard. Nikamowin (Musique nomade), l’organisme qu’elle dirige, contribue aussi à cette structuration en offrant du soutien aux artistes, mais en transportant un studio mobile dans les différentes communautés, selon elle. Ce qui lui fait dire que le mouvement qui se dessine actuellement est aussi le fruit « d’années de travail de fond sur le terrain ».

Mentalités nouvelles

L’existence de ces structures ne changerait peut-être pas grand-chose sans un ingrédient clé : un changement de mentalité. « Les gens veulent comprendre, ils sont sensibles, ils sont curieux », constate Kim Fontaine, bassiste de Maten.

Kanen, qui vit à Montréal, sent aussi très fort cette curiosité et ce besoin de comprendre, qu’elle lie entre autres au fait que les tragédies des pensionnats, des femmes autochtones tuées ou disparues et la mort de Joyce Echaquan soient devenues des sujets de société.

« La mort de Joyce Echaquan ne nous a pas seulement bousculés nous, les Autochtones, mais tout le Québec », relève aussi Elisapie.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

« Les gens sont moins gênés de reconnaître leur ignorance [au sujet des Autochtones] », constate Elisapie, Inuk originaire de Salluit, au Nunavik.

On a senti beaucoup d’empathie de la part des Québécois. Ça a l’air de rien, mais pour nous, ç’a été le début du sentiment qu’on nous écoute, qu’on se soucie de nous.

Elisapie

Kanen ajoute que ce mouvement qui porte les musiciens autochtones ne se limite pas à la musique. Elle nomme Caroline Monnet (cinéma et arts visuels), Émilie Monnet (théâtre), Natasha Kanapé Fontaine (poésie, slam, chanson) et Naomi Fontaine, dont le roman Manikanetish vient d’être transposé sur scène chez Duceppe, le plus grand théâtre en ville. « Je suis contente de faire partie de ce mouvement-là, dit-elle. Je suis fière de mes collègues. »

Il reste beaucoup à faire pour que la curiosité se traduise en liens véritables. Des diffuseurs et des festivals doivent programmer ces artistes. Mathieu Mckenzie, membre de Maten et responsable de la programmation (booking) chez Makusham Musique, signale que les frais de déplacement vers les grandes villes constituent un obstacle pour les artistes qui vivent dans les communautés. Ceux-ci doivent aussi se faire entendre d’un plus vaste public, d’où cette demande officielle faite en mars au CRTC d’imposer un quota de 5 % de musiques autochtones aux radios du pays.

Les conditions sont réunies pour qu’une rencontre véritable ait lieu, croit Mathieu Mckenzie. « Le moment, c’est maintenant. Pas il y a 5 ou 10 ans. On n’était pas prêts, estime-t-il. Là, tout le monde est prêt, de part et d’autre. »

Musiques autochtones d’ici

Voici une liste de chansons concoctée à partir des suggestions de Samian, Émile Bilodeau, Nelly Jourdain (Makusham Musique), l’équipe de Nikamowin-Musique nomade (Sabrina Fontaine, Maude Meilleur, Akawui et Joëlle Robillard), ainsi que de journalistes de La Presse. Bonne écoute !

Écoutez la liste « Musique autochtone d’ici »
Lisez les autres reportages de la série « Le Québec en mouvement »
En savoir plus
  • 11
    Nombre de communautés innues dispersées dans l’est du Québec, du Lac-Saint-Jean à Blanc-Sablon, et tout au nord jusqu’à Schefferville.
    Source : Statistique Canada
  • 18,3 %
    Un peu moins de 20 % des membres des Premières Nations du Québec peuvent parler une langue autochtone. C’est le plus haut taux au Canada, malgré une baisse de 4,6 % entre 2016 et 2021.
    Source : Statistique Canada
  • En hausse
    L’atikamekw est la seule langue autochtone en hausse (+0,6 %) au Québec entre 2016 et 2021.
    Source : Statistique Canada