La mort soudaine de la jeune Malaka Rizkalla est liée à une maladie génétique rare causant des problèmes cardiaques, a conclu le Bureau du coroner dans son rapport publié mercredi. Le décès de l’adolescente survenu en 2021 avait été instrumentalisé par certains opposants à la vaccination contre la COVID-19, puisqu’elle avait reçu sa deuxième dose quelques mois auparavant.

Malaka Kamal Rizkalla est morte des suites de troubles du rythme cardiaque connus sous le nom de tachycardie ventriculaire polymorphe cathécolaminergique, indique le rapport du DJean Brochu. Son décès n’est donc pas lié au vaccin contre la COVID-19.

Le 7 septembre 2021, alors que la campagne de vaccination contre la COVID-19 allait bon train, l’adolescente de 15 ans s’était effondrée en classe. Elle se trouvait alors à l’école secondaire Louis-Riel, où une clinique de vaccination allait être déployée le lendemain. Malaka Rizkalla avait reçu sa deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 le 26 juin.

« Ma fille avait des problèmes cardiaques. En 2017, elle a fait un malaise et a été réanimée par les docteurs. Cette fois-ci, ils n’ont rien pu faire », avait expliqué à l’époque Maged Rizkalla, père de la défunte, à La Presse.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Maged Rizkalla, père de Malaka Rizkalla

L’affaire avait été récupérée par le mouvement antivaccination. Sur les réseaux sociaux, plusieurs groupes complotistes avaient prétendu que le vaccin avait tué l’adolescente. Une manifestation devant une école de Montréal-Nord avait même été prévue pour dénoncer la vaccination des jeunes.

Problèmes cardiaques

L’autopsie a révélé la présence d’un stimulateur cardiaque. Elle prenait des médicaments pour soigner une maladie génétique rare. Un mois avant le drame, elle avait cessé de prendre sa médication. Cela aurait pu contribuer à son décès en 2021.

L’adolescente avait failli mourir noyée en 2015. Un stimulateur cardiaque avait été implanté après cet accident, souligne le rapport du coroner.

Elle avait perdu connaissance alors qu’elle se baignait dans une piscine publique deux ans plus tard, confirme le rapport rendu public mercredi.