Radio-Canada suspend jusqu’à nouvel ordre la création de nouveaux postes, afin de diminuer ses dépenses.

Le Devoir a révélé mercredi soir que la création de postes était suspendue dès maintenant et jusqu’à nouvel ordre. Dans certains cas, la création de postes pourra toutefois se poursuivre « s’il peut être démontré que ces nouveaux postes génèrent des économies ou qu’ils sont liés à des projets temporaires financés », a précisé le directeur des relations avec les médias, Leon Mar.

Les embauches ne seront toutefois pas suspendues. « Mais dans le contexte actuel, la gestion des postes vacants peut constituer un moyen efficace de réduire les pressions financières que nous subissons », a indiqué M. Mar.

La société d’État attribue ces pressions en grande partie à l’impact de l’inflation, à la pénurie de main-d’œuvre, aux dépenses plus élevées qu’avant la pandémie de COVID-19 ainsi qu’aux économies demandées par le gouvernement fédéral.

Avec cette décision, Radio-Canada souhaite assurer sa viabilité financière. « Notre objectif est de minimiser les impacts sur les services que nous offrons à la population canadienne et de bien nous positionner pour l’avenir », a ajouté M. Mar.

Démission et compressions

Cette annonce survient une semaine après la démission du grand patron du secteur français de Radio-Canada, Michel Bissonnette, telle que rapportée par le chroniqueur de La Presse Hugo Dumas.

« En poste depuis janvier 2017, Michel Bissonnette, vice-président principal de Radio-Canada à Montréal, a eu des frictions avec sa supérieure Catherine Tait, notamment dans l’épineuse controverse sur le ‟mot commençant par un N”, qui a éclaté à l’été 2022 », y rapportait le chroniqueur.

Fin septembre, La Presse rapportait d’ailleurs que la direction de Radio-Canada avait fait circuler le mot « compressions » lors d’une rencontre avec des employés du service de l’information. La directrice générale de l’information de Radio-Canada, Luce Julien, avait alors fait allusion à des coupes budgétaires, sans en préciser l’ampleur.