La Société de transport de Montréal (STM) s’attend à payer jusqu’à près de 1 milliard de dollars pour le bétonnage et l’excavation de certaines nouvelles stations de la ligne bleue.

L’attribution des mégacontrats de construction pour le prolongement du métro progresse ces jours-ci, alors que les travaux préparatoires ont déjà commencé sur le terrain. Le chantier de creusage, lui, devrait s’ouvrir l’an prochain.

Le 2 mai, la STM a lancé un « avis d’intérêt » aux entreprises intéressées par les contrats « d’excavation, de bétonnage et de finition » de futures stations. La STM prévoit payer entre 710 millions et 990 millions pour ces travaux, selon les documents rendus disponibles aux entreprises.

« Les estimations budgétaires fournies dans le document d’appel d’intérêt s’inscrivent dans le respect du montant de 6,4 G$ autorisé par le gouvernement du Québec », a assuré le porte-parole de la STM, Philippe Déry, dans un courriel.

L’organisation veut consulter les entreprises de construction avant de lancer des appels d’offres officiels.

Objectifs : « faire connaître la planification de chaque lot (emplacements, travaux prévus, volume et période approximative), sonder l’intérêt du marché et valider la stratégie d’approvisionnement prévue, a expliqué M. Déry. Il sera possible d’évaluer si certains éléments pourraient être optimisés, pour mieux refléter les attentes des entrepreneurs potentiels afin d’augmenter le nombre potentiel de soumissionnaires. Cette démarche n’entraînera aucun changement sur la portée du projet, son budget ou son échéancier global. »

Selon les documents d’appels d’offres, les entreprises choisies pour ces contrats devront excaver l’équivalent de 140 piscines olympiques de sol et de roc, en plus de couler 128 millions de litres de béton.

Le contrat du tunnelier progresse

Par ailleurs, le complexe processus d’attribution du gigantesque contrat du tunnelier de la ligne bleue progresse lui aussi.

Depuis le 4 mai, la STM dispose du ou des prix proposés par le ou les différents consortiums intéressés, mais ne les dévoile pas pour l’instant.

Ce dépôt initial sera « suivi d’un processus de discussions afin de préciser sur le plan technique et financier le projet avec chaque soumissionnaire conforme, leur permettant ainsi de déposer par la suite des soumissions finales », a expliqué Philippe Déry.

Ce contrat consiste essentiellement à excaver les six kilomètres de tunnel à l’aide d’un tunnelier, ainsi que l’excavation plus traditionnelle de certaines stations. Il s’agit du plus gros contrat accordé dans le cadre du projet de prolongement de la ligne bleue.

« Conformément aux dispositions légales applicables à ce processus, le nombre des soumissionnaires, leurs identités ainsi que leurs prix ne peuvent être divulgués avant l’octroi du contrat, le cas échéant, a-t-il ajouté. D’ailleurs, l’ouverture des soumissions n’est pas publique. »

M. Déry a ajouté que même s’il utilisait le pluriel pour parler des soumissionnaires, la STM ne confirme pas qu’il y en a effectivement plus d’un. « Un minimum de deux entreprises » a toutefois passé à travers une étape préliminaire du processus, a-t-il précisé.