Considérant que le « convoi de la liberté » s’est transformé en une « occupation » du centre-ville d’Ottawa et que des actes illégaux sont commis dans le cadre de la manifestation, la plateforme de sociofinancement GoFundMe annonce qu’elle ne versera pas les quelque 10 millions récoltés depuis deux semaines pour financer le mouvement. Les donateurs pourront être remboursés.

GoFundMe a diffusé sa décision en fin de journée vendredi, citant une violation de sa politique de service.

« GoFundMe reconnaît le droit de manifester pacifiquement et croit que c’était l’intention initiale des organisateurs de la campagne de financement du Convoi de la liberté 2022 », écrit l’entreprise californienne dans un communiqué publié sur la page de la campagne de sociofinancement du mouvement de protestation.

Nous avons maintenant des preuves provenant des services de l’ordre, notamment des rapports de police faisant état de violence et d’activités illégales, que cette manifestation, qui était pacifique, est devenue une occupation.

Extrait du communiqué de GoFundMe

GoFundMe considère maintenant que la campagne de financement viole sa politique « interdisant la promotion de la violence et le harcèlement ». Après avoir versé environ 1 million aux organisateurs sur les quelque 10 millions amassés auprès de donateurs depuis deux semaines, GoFundMe annonce qu’« aucuns autres fonds ne seront distribués directement au Convoi de la liberté 2022 ». « Nous allons travailler avec les organisateurs pour envoyer les fonds restants à des organismes de charité crédibles et vérifiés par GoFundMe », indique le communiqué.

Remboursement

Les donateurs peuvent demander un remboursement jusqu’au 19 février en remplissant un formulaire publié sur la page de la campagne de financement.

Jeudi, l’instigatrice de la campagne de financement, Tamara Lich, a tenu une conférence de presse lors de laquelle elle a notamment annoncé avoir mis sur pied une structure corporative pour s’assurer que les fonds soient adéquatement utilisés sous la supervision d’une équipe d’avocats et d’experts-comptables.

GoFundMe avait gelé les fonds de la campagne le 25 janvier alors que la cagnotte s’élevait à 4,5 millions. Mme Lich avait d’abord affirmé qu’il s’agissait d’une fausse information. La plateforme a par la suite demandé des preuves documentaires de l’usage auquel étaient destinées les sommes.