Les personnes victimes de violences sexuelles et de violence conjugale ont courageusement pris la parole au cours des dernières années pour raconter leur histoire et éveiller les consciences quant à leur réalité.

Le constat est clair : les personnes victimes hésitent à porter plainte parce que le parcours au sein du système de justice représente une épreuve supplémentaire.

Ces cris du cœur reflètent une réalité inacceptable qui ne doit plus être ignorée.

Il existe un fort consensus autour de l’urgence d’instaurer un tribunal spécialisé et de mieux former l’ensemble des acteurs aux réalités des victimes. Les juges ne devraient pas y faire exception.

La création d’un tribunal spécialisé est d’ailleurs l’une des recommandations phares du rapport Rebâtir la confiance qui réitère l’importance de mieux soutenir les personnes victimes et de mieux les accompagner tout au long du processus judiciaire.

La résistance au changement ne nous empêchera pas d’agir. La société québécoise n’accepte plus cet immobilisme.

Rien n’ébranlera notre conviction profonde que le système de justice doit changer. Unissons nos voix. Soyons les acteurs de ce changement.

* Cosignataires : Caroline Boulanger, étudiante à la maîtrise à l’Université d’Ottawa ; Mélanie Brunet, candidate au doctorat à l’Université d’Ottawa ; Catherine Cartier, au nom du Regroupement des Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) ; Isabelle Charest, ministre responsable de la Condition féminine ; Léa Clermont-Dion, auteure et réalisatrice ; Colette Cummings, directrice générale de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) ; Dominique Damant, professeure retraitée de l’Université de Montréal ; Pierre J. Dalphond, sénateur ; Ingrid Falaise, documentariste et comédienne ; Catherine Flynn, professeure à l’Université du Québec à Chicoutimi ; Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop ; Arlène Gaudreault, présidente de l’Association québécoise Plaidoyer-Victimes ; Sonia Gauthier, professeure à l’Université de Montréal ; Iseraline Guillaume, étudiante à la maîtrise à l’Université d’Ottawa ; Jocelyne Jolin, directrice générale de SOS violence conjugale ; Christine Labrie, députée de Sherbrooke ; Patrick Ladouceur, candidat au doctorat à l’Université d’Ottawa ; Daniel Lafrance, président de la Commission des services juridiques ; Louise Langevin, professeure titulaire à l’Université Laval ; Simon Lapierre, professeur titulaire à l’Université d’Ottawa ; Sabrina Lemeltier, présidente de l’Alliance des maisons d’hébergement de deuxième étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, au nom de ses 30 membres ; Michaël Lessard, avocat et doctorant en droit à l’Université de Toronto ; Aïcha Madi, Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), au nom de ses 26 centres (CALACS) ; Marie-Noëlle Maurice, coordonnatrice, Projet PEVC ; Isabelle Melançon, députée de Verdun ; Manon Monastesse, présidente de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, au nom de ses 56 maisons membres ; Annie Mercier ; Monic Néron, réalisatrice du documentaire La parfaite victime ; Émilie Perreault, réalisatrice du documentaire La parfaite victime ; Marie-Claude Richer, avocate et directrice du projet Rebâtir ; Julie Snyder, animatrice, productrice et femme d’affaires ; Jacqueline Thibault, candidate au doctorat à l’Université d’Ottawa ; Lily Thibeault, comédienne et autrice ; Alexandre Tremblay-Roy, président du Regroupement des organismes québécois pour hommes agressés sexuellement (ROQHAS), et pour les trois organisations indépendantes SHASE, EMPHASE et CRIPHASE ; Alexandra Vincent, candidate au doctorat à l’Université d’Ottawa

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