(New York) General Electric (GE) a annoncé lundi supprimer 10 000 emplois supplémentaires dans sa division aviation, en raison de la pandémie de COVID-19 qui décime le transport aérien et les commandes d’avions dont il fabrique les moteurs.

Ces coupes se feront via des départs volontaires et des licenciements secs, et s’ajoutent à une première vague de 2600 emplois supprimés en mars, a indiqué le groupe américain dans un communiqué.

Au total, GE va réduire les effectifs dans l’aviation d’un quart (25 %), soit 13 000 emplois.

Cette cure d’austérité, qui concerne toutes les zones géographiques, reflète la mauvaise passe que traverse l’ensemble du secteur aéronautique.

L’avionneur Boeing a annoncé la semaine dernière la suppression de 16 000 emplois, soit 10 % de ses effectifs dans les avions civils.

Il a également fortement réduit la production de ses long-courriers 787 et 777/777X, tandis que la date de reprise de l’assemblage de l’avion-vedette 737 MAX n’est toujours pas connue.

Airbus a pour sa part réduit sa production pour l’aligner au plongeon de la date des avions commerciaux.

GE est directement touché par ces décisions puisqu’il fabrique des moteurs d’avions pour Boeing et Airbus.

Le trafic aérien mondial devrait chuter de 80 % lors du deuxième trimestre en cours comparé à février, affirme GE.

« Pour préserver notre activité, nous avons répondu avec de difficiles mesures de réductions de coûts lors des deux derniers mois. Malheureusement, il en faut davantage pour aligner l’activité aux réalités du marché », justifie David Joyce, le patron de GE Aviation, dans un message aux 52 000 salariés.

Les suppressions d’emploi font partie d’un plan d’économies de 3 milliards de dollars à réaliser cette année.

La moitié des employés en charge de la maintenance et des réparations dans l’aviation sont également au chômage technique pour trois mois.

Les embauches ont aussi été gelées, tandis que les primes et bonus promis aux salariés méritants ont été annulés.

GE, qui fabrique des moteurs d’avions au sein d’une coentreprise avec la société française Safran, CFM, a vu ses revenus chuter de 8 % à 20,52 milliards de dollars au premier trimestre.

Le chiffre d’affaires de la division aviation a plongé de 13 % à 6,9 milliards de dollars, tandis que ses commandes ont diminué de 14 %.

Le groupe, qui a prévenu fin avril que le pire était à venir, n’a pas pour l’heure sollicité l’aide financière promise par l’administration Trump aux entreprises afin de protéger les emplois.