En réponse au texte de Jim Bronskill, « PolySeSouvient reproche à Ottawa de reculer sur sa promesse », publié le 8 août

(RE)LISEZ « PolySeSouvient reproche à Ottawa de reculer sur sa promesse »

À la suite à l’article « PolySeSouvient reproche à Ottawa de reculer sur sa promesse », on pourrait être tenté de croire que pour se procurer une arme légalement, il suffit d’entrer dans un commerce de chasse et pêche et hop, on repart avec une arme sans aucune vérification du permis et sans laisser de traces. On pourrait aussi déduire implicitement que les nombreuses fusillades sont le fruit d’exactions commises par des citoyens possédant légalement des armes à feu.

Or, il n’y a rien de plus faux. Dans tous les cas, les permis sont systématiquement vérifiés, que l’arme soit un fusil de chasse aux canards ou un pistolet. S’il dérogeait, le commerçant perdrait son permis de vente et finirait au pénitencier.

Au Québec, à l’achat, toutes les armes de chasse sont obligatoirement enregistrées au Registre québécois des armes à feu (SIAF) avant même de sortir du commerce. Comment pourrait-on réussir à inscrire une arme au registre gouvernemental sans que la validité du permis de l’acheteur soit dûment vérifiée ? Impossible. L’inscription s’y verrait refusée. C’est malhonnête et mensonger d’affirmer le contraire.

Au Canada, il est illégal pour quiconque (individu et commerce) de vendre ou de céder une arme à une personne qui n’est pas titulaire d’un permis valide. Il est donc obligatoire, pour ne pas commettre un acte criminel, de communiquer avec le Centre canadien des armes à feu (GRC) avant la transaction afin de vérifier la validité du permis d’acquisition d’armes à feu. Les armes de poing sont, quant à elles, enregistrées par le gouvernement fédéral depuis 1934. Ça ne date pas d’hier.

La situation américaine est outrageusement utilisée comme « épouvantail à moineaux » par les tenants de l’abolition totale des armes de chasse et de tir. Les opposants aux sportifs se drapent dans la noble expression du « contrôle des armes à feu » alors que leur véritable but est l’interdiction totale de ces activités.

Les véritables défenseurs du contrôle des armes à feu sont, de facto, ceux qui veulent préserver leur sport, souvent pratiqué de génération en génération. Toute personne moindrement sensée pratiquant cette activité récréative ne voudrait surtout pas que des criminels ou des gens inaptes puissent se procurer légalement une arme à feu.

Les lois sur les armes à feu sont nécessaires et incontournables pour assurer la sécurité publique. Actuellement, elles le font efficacement grâce aux divers corps policiers impliqués dans l’application de celles-ci.

Ce qui est extrêmement préoccupant, c’est que plus de 99 % des actes criminels impliquant des armes sont le fruit d’un trafic illégal provenant des États-Unis. Évidemment, les criminels n’achètent pas leurs armes dans un commerce ayant pignon sur rue avec un permis. Dans la presque totalité des cas, ce ne sont pas des armes légales volées chez d’honnêtes citoyens non plus.

Alors, pourquoi affirme-t-on de telles inexactitudes ? Simplement parce que pour ces groupes de pression, la simple idée qu’un citoyen puisse posséder légalement une arme pour des activités sportives hautement encadrées est simplement inconcevable et injustifiable. C’est une objection idéologique et émotionnelle. Ce n’est absolument pas basé sur la situation réelle, actuelle et factuelle qui prévaut au Canada depuis plusieurs années.

Maintenant, en rétablissant rationnellement et objectivement les faits, force est d’admettre que nos lois assurent une protection avec une telle efficacité qu’elles sont enviées par beaucoup de pays. C’est intellectuellement malhonnête que d’affirmer le contraire.

Si ces groupes anti-chasseurs et tireurs, Valérie Plante et Justin Trudeau voulaient concrètement sauver des vies, ils cesseraient de s’acharner sans résultat sur les citoyens respectueux des lois et commanderaient des gestes incisifs pour frapper précisément les criminels ; là où le problème réside dans plus de 99 % des situations. Les ressources policières et législatives seraient redirigées vers les criminels.

Ils autoriseraient les corps policiers à intervenir dans les territoires sans loi jouxtant les États-Unis afin d’enrayer ou de grandement diminuer l’afflux d’armes de tout genre – armes qui sont utilisées par les gangs de rue et le crime organisé dans les multiples crimes et fusillades qui affligent Montréal, mais aussi d’autres grandes villes canadiennes. Ils augmenteraient les budgets et les effectifs des corps policiers pour qu’ils n’aient plus à dégarnir des unités de première ligne comme la patrouille pour former des unités d’enquête.

Certains politiciens ont un double discours : ils dénoncent haut et fort, mais en même temps, ils empêchent la police de faire leur travail, d’interpeller efficacement les criminels et pire, ils continuent de cibler des citoyens honnêtes n’étant absolument pas à la source du problème.

Bref, si tous ces gens persistent dans cette direction, ces activités sportives pour une proportion importante de la population seront bientôt éliminées avec toutes les conséquences économiques qui en découleront. Et savez-vous quoi ? Les fusillades de gangs de rue, mafia et motards ne cesseront pas, elles continueront de croître et le nombre de victimes innocentes aussi se verra multiplié. Alors, on change de cible ?

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