À 14 ans, Joël-Denis Bellavance avait décidé ce qu’il voulait faire dans la vie : devenir journaliste sportif. Quelques années plus tard, il prenait le chemin d’Ottawa pour étudier le journalisme à l’Université de Carlton, où il a effectué un stage à la Chambre des communes, un peu par hasard. Cette expérience lui a ouvert la porte sur la politique fédérale, sur laquelle il a bâti une brillante carrière de journaliste.

Son sport de prédilection : la politique

« Quand j’étais jeune, mon idole était le gardien de but du Canadien Ken Dryden. Je voulais être un gardien de but du CH un jour, mais je me suis vite aperçu que je n’avais pas forcément tout le talent pour percer un jour dans la grande ligue, affirme le chef du bureau d’Ottawa. Si je ne pouvais pas être Ken Dryden, je pourrais sans doute être comme René Lecavalier et couvrir les matchs du Canadien. »

Par une heureuse coïncidence, c’est lors de ses premières années à La Presse que Joël-Denis a eu la chance de rencontrer son idole, non pas en couvrant le sport, mais bien la politique.

« En 2004, Ken Dryden avait fait le saut en politique fédérale. Il était ministre dans le gouvernement minoritaire de Paul Martin… Et j’ai pu faire une entrevue avec lui! Il m’a dédicacé son livre relatant sa grande carrière au sein de l’organisation du Canadien, The Game. La boucle était ainsi bouclée! »

Lors de sa première année dans la capitale canadienne pour entamer ses études en journalisme, Joël-Denis a agi comme page sur la Colline du Parlement, où il a offert ses services aux députés et a pris part à plusieurs événements politiques. C’est cette expérience qui lui a donné la piqûre du métier.

« J’ai passé une année incroyable, parce qu’il y a eu plusieurs votes historiques dans la Chambre des communes. Notamment, il y avait une motion pour rétablir la peine de mort, qui a été défaite après un long débat assez déchirant. J’ai aussi été témoin de discours du président des États-Unis Ronald Reagan et du président français François Mitterrand. Voir la joute politique de près, je me suis dit : « je vais couvrir un sport, mais un autre que le hockey. Ça va être la politique fédérale ». Et depuis ce temps-là, c’est ce que je fais! », nous raconte-t-il.

Sa carrière : La Presse

C’est le 10 septembre 2001 que Joël-Denis Bellavance est officiellement arrivé à La Presse, loin de se douter que son premier mandat l’amènerait à couvrir l’un des événements les plus tragiques de l’histoire de notre pays voisin… dès le lendemain de son entrée en poste.

« Évidemment, je vais toujours me rappeler cette date pour des raisons évidentes. C'était la veille des attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Le jour même, La Presse me demandait de me rendre à Washington pour couvrir les attentats depuis la capitale américaine. C'était un peu compliqué. Il n'y avait pas de vol pour me rendre. Il a donc fallu que je conduise. Quinze longues heures de route à m’interroger sur les énormes retombées de ces attaques sur le territoire des États-Unis », se souvient-il.

Une chose est certaine : la glace a rapidement été brisée avec cette première expérience à La Presse. Toutefois, pour Joël-Denis, représenter la plus grande salle de rédaction francophone en Amérique du Nord pour la couverture de ces événements le rendait particulièrement fier.

Sur ce même ton de fierté, il constate également que La Presse est un média très respecté auprès de la communauté politique à Ottawa : « Les textes publiés dans La Presse ont beaucoup d’impact et influencent les décideurs à Ottawa et à Québec. Je le vois bien depuis que je suis à l’emploi. Notre couverture ne laisse personne indifférent ».

Passionné de son métier et de La Presse, Joël-Denis incarne son rôle de manière rigoureuse et place les lecteurs au cœur de sa mission d’informer la population sur un sujet d’intérêt public.

« Il m’arrive souvent d’invoquer l’intérêt des lecteurs de La Presse auprès de mes sources pour qu’elles me confient des informations qui autrement ne feraient pas les manchettes, explique-t-il. Je trouve que cela me donne du poids et de l’influence, car ce sont les lecteurs qui permettent à cette grande institution d’être ce qu’elle est aujourd’hui. »

Plus de deux décennies plus tard, il se sent toujours aussi privilégié de faire partie de la grande famille de La Presse, car il a le logo « tatoué sur le cœur ».