(Miami) La Floride a étendu mercredi à tous les niveaux scolaires une loi très controversée interdisant l’enseignement de sujets en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre après une requête du gouverneur républicain de l’État, Ron DeSantis.  

Cette extension d’une loi promulguée en 2022, qui avait provoqué une polémique nationale et est surnommée « Don’t say gay » (« Ne parlez pas des gays ») par ses détracteurs, a été approuvée par le Conseil de l’éducation de l’État et avait déjà été validée par les autorités locales responsables de l’éducation.  

Vivement critiqué par les démocrates et les militants pour les droits des personnes LGBT+, le texte interdit désormais l’enseignement « intentionnel » de ces sujets de la maternelle au lycée.  

Le seul moyen de dispenser des enseignements sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre dans cet État du sud-est des États-Unis est que ces cours « soient requis par les normes académiques de l’État », ce qui n’est pas le cas, ou qu’ils fassent partie « d’un cours sur la santé reproductive », dont les parents peuvent retirer leurs enfants.  

Les professeurs qui contreviendraient à ces mesures pourraient voir leur droit d’enseigner suspendu ou révoqué, selon le nouveau texte.  

« Honte au gouvernement DeSantis de prendre pour cible des habitants LGBTQ+ de Floride », a réagi Equality Florida sur Twitter.

Ron DeSantis, nouvel homme fort de la droite dure, est vu comme un probable prétendant à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2024, même s’il n’a pas encore officialisé sa candidature.  

Le républicain mène une politique très conservatrice, en matière de mœurs notamment. Il porte une attention particulière aux thématiques et livres étudiés dans les écoles, qu’il accuse d’endoctriner les élèves.

Les écoles, miroirs d’une Amérique profondément divisée, sont le théâtre d’affrontements très politiques sur l’enseignement du racisme, des questions de genre ou de la sexualité à travers le pays.  

Cette loi s’inscrit en outre dans le contexte d’une offensive conservatrice nationale sur les sujets LGBT+.