(Paris) Préparez-vous à voir ce slogan partout. Montréal s’affichera bientôt comme « Métropole francophone des Amériques » dans son logo officiel, a indiqué Valérie Plante vendredi, en terminant sa tournée européenne d’une semaine.

Ce qu’il faut savoir

  • La mairesse Valérie Plante a confirmé à La Presse que le logo de Montréal inclura dorénavant le slogan « Métropole francophone des Amériques ».
  • L’idée avait été suggérée dans le rapport d’un comité sur la valorisation du français à Montréal, diffusé le mois dernier.
  • Valérie Plante terminait vendredi une tournée de cinq jours en Europe. Elle a visité Londres, Vienne et Paris.

Mme Plante sortait d’une conférence réunissant des dizaines de maires de villes francophones du monde entier. Elle y a défendu l’idée de « valoriser les villes dont le français est la langue première à travers la planète ».

À Montréal, cette valorisation passera par un changement dans l’image d’affaires de la Ville pour y intégrer son caractère français. Montréal affiché comme « Métropole francophone des Amériques » dans toutes ses communications et son affichage : « Oui, oui, oui », a dit Mme Plante, confirmant directement que son administration allait procéder en ce sens. « J’aime bien ça. »

« Honnêtement, je l’utilisais déjà [l’expression] et là, on dirait que je le dis encore plus fièrement », a-t-elle continué, assise pour l’entrevue dans un fastueux salon doré de la résidence de l’ambassadeur du Canada en France. « Un n’empêche pas l’autre : cette idée d’une ville cosmopolite, avec le français comme liant social. C’est ce que j’aime. »

IMAGE FOURNIE PAR LA VILLE DE MONTRÉAL

Le nouveau logo de Montréal proposé par le comité Harel vient de recevoir l’appui de Valérie Plante.

Il s’agissait d’une recommandation d’un comité sur le français présidé par l’ex-ministre Louise Harel dont le rapport a été publié le mois dernier. Mme Plante avait déjà exprimé son ouverture à l’idée, mais n’avait jamais confirmé son adhésion.

Le comité de Mme Harel s’inspirait de la Ville de Québec, dont le logo inclut le slogan « L’accent d’Amérique » depuis 2014.

« Plusieurs villes se sont dotées d’énoncés de positionnement ou de logos pour exprimer ce qui les distingue », notait le comité. Selon la proposition graphique incluse dans le rapport, les mots « Métropole francophone des Amériques » seraient insérés sous « Montréal », à gauche de la rosace rouge qui constitue l’emblème de la Ville.

« Symboliquement, c’est très important d’avoir une affirmation de ce qu’est et de ce que veut être Montréal. Et de l’exprimer de façon généralisée », avait dit Mme Harel en entrevue, toujours au mois de mars.

Des idées « à la sauce Montréal »

Valérie Plante rentrera au Québec en fin de semaine, après un passage à Londres, à Vienne et à Paris. Elle a rencontré les maires de ces trois villes, a visité certains de leurs projets emblématiques et a participé à des réunions de diplomatie municipale.

La mairesse trace un bilan positif de sa tournée européenne.

D’abord parce que « Montréal, on est une ville internationale, c’est important de le dire », a-t-elle déclaré, soulignant la forte présence de consulats et de sièges sociaux. « Il y a une attente au niveau international que Montréal soit présente dans différents réseaux, dans différents accords. […] Montréal a toujours eu des relations internationales très fortes. »

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE VALÉRIE PLANTE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors de sa visite à Vienne, capitale d’Autriche

Ensuite parce que les maires et les projets qu’elle a visités ciblent les mêmes préoccupations que celles qui la taraudent, a-t-elle dit : environnement, mobilité et habitation.

Ça nous donne des outils, ça nous permet de voir d’autres villes qui ont fait des essais-erreurs, et ce qu’on espère, c’est apprendre de leurs erreurs.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

La veille, elle s’était dite inspirée par la transformation de Paris, mais avait refusé de s’engager sur la possibilité d’importer à court terme ces idées. Vendredi, elle a évoqué sa volonté de les adapter « à la sauce Montréal ».

« Montréal s’inscrit dans la mouvance internationale quand il est question de changements climatiques, d’adapter le territoire et de qualité de vie. Et nous, on va le faire à notre manière, en travaillant avec l’ensemble des écosystèmes dépendamment des dossiers. »