Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

On va vous confier un secret. Les citoyens de la couronne nord ne déménagent pas souvent sur la Rive-Sud. C’est loin d’être une vérité absolue, direz-vous, mais il existe une sorte de barrière psychologique (et bien réelle) qui divise les deux régions. Quand on a grandi au Nord, souvent on y reste. Et vice versa.

PHOTO FOURNIE PAR ROYAL LEPAGE

La propriété est vaste et occupe presque entièrement
le terrain de plus de 10 000 pieds carrés. Le couple
a ajouté cette piscine récemment. À noter le puits
de lumière qui surplombe la cuisine.

Par contre, que fait-on quand la maison est à Blainville et que le travail est à Varennes ? « On déménage », affirme Chantale Dumoulin, ancienne Blainvilloise, qui a transplanté sa famille à Saint-Bruno-de-Montarville en 2011. « On n’en pouvait plus du voyagement. »

La maison de Chantale et de son mari Stéphane Lemieux dans le quartier Fontainebleau était un de ces mini-manoirs taillés en série. « Mon mari et moi cherchions un habitat différent. Original surtout, avec une âme et du style. On s’attendait à en visiter plusieurs avant de fixer notre choix. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Vue du passage menant au vestibule. On a conservé
les lattes en noyer des murs du couloir. Les escaliers ajourés sont neufs ainsi que les garde-corps. La porte, anciennement en bois, est maintenant en verre givré, ajoutant de la lumière.

Le couple avait épluché toute la Rive-Sud. « On n’avait pas décidé où on irait mais on se disait qu’on aurait le temps. » Ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça. « On a vendu en deux temps trois mouvements un 1er août. Il fallait remettre les clés le 1er septembre. Disons qu’on n’a pas dormi cette nuit-là ! »

Une des propriétés qui les intéressaient était située dans une rue tranquille de Saint-Bruno-de-Montarville entre la route 116 et la montagne, à quelques minutes du cœur de la ville. Un quartier ombragé par de grands arbres et des terrains aux frontières vertes. Les maisons, construites durant les années 50 et 60, étaient bien assises sur des terrains dignes de ce nom.

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Voilà ce qu’on aperçoit de l’autre côté du vestibule,
un vaste espace qu’on ne soupçonne pas de l’extérieur.

J’adorais le style Mid-Century Modern. Ces plain-pieds ou maisons à paliers multiples aux lignes simples, sans fioritures, avec des touches de bois me parlaient.

Chantale Dumoulin

L’une d’entre elles posée sur un coin de rue lui plaisait particulièrement. Par l’aménagement paysager d’abord (elle appartenait à la propriétaire d’une grande pépinière de la région), puis par sa situation géographique. « On était près de tout. » Mais surtout par les volumes importants qui n’étaient pas apparents de l’extérieur.

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La cuisine a été assemblée lors des rénovations. Auparavant, exigüe, elle était installée à l’étage. L’îlot mesure 10 pieds. Les propriétaires ont deux frigos/congélateurs côte à côte et la plaque de cuisson fonctionne à l’induction.

En traversant le vestibule, Chantale a eu un solide coup de cœur. Évidemment, la propriété n’était pas parfaite. « Mais en dix minutes, j’avais tout réarrangé dans mon esprit. » Son mari, plus sceptique, s’est laissé convaincre. Après tout, sa femme avait déjà flippé trois maisons, dirigé sa propre entreprise de design et possédait une solide expérience en aménagement. « On a fait une offre ce soir-là. »

Les rénovations ont pris deux ans et demi. Tout a été songé et évalué. « On a conservé ce qui correspondait au style architectural de l’époque et on a démoli et rebâti ce qui devait l’être. » La cuisine, les salles de bains de l’étage supérieur, la plupart des fenêtres et la façade ont passé au bistouri. Le sous-sol avait été rénové récemment et correspondait aux attentes du couple.

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Le salon est au milieu de l’extension. On a conservé
le cèdre du plafond ainsi que les poutres. Avant la transformation amorcée par l’ancienne propriétaire,
c’est ici qu’on trouvait la piscine intérieure.

Le résultat est impressionnant.

Quand on entre dans la maison, on est immédiatement frappé par la taille des lieux. C’est que l’arrière de la propriété est un ajout qui abritait autrefois une piscine intérieure ! La piscine avait disparu lors de la visite du couple, mais cette pièce est saisissante avec ses très hauts plafonds en cèdre et ses poutres apparentes. « L’extension mesure 25 pieds sur 61 pieds. J’y voyais déjà la nouvelle cuisine, un boudoir, le salon, la salle à manger… » Ajoutez à cette enfilade une jolie cuisine d’été déjà installée et de l’espace pour installer un grand cellier vitré, et l’affaire était conclue.

Le couple, en affaires dans le domaine des meubles commerciaux, a fait appel à des experts mais s’est fié à ses expériences et à son flair. Les aires de cette maison ont chacune leur vocation et chaque membre de la famille y trouve son espace. Le préféré du couple ? Les quatre fauteuils pivotants près des portes-fenêtres. « C’est là qu’on prend l’apéro, qu’on lit, qu’on jase. »

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À l’extrémité de la pièce se trouve la salle à manger.

Les chambres de l’étage ont été transformées ainsi que la salle de bains. En tout, on en a compté trois et une salle d’eau qui a pris la place d’un spa démoli lors des rénovations. Il y a beaucoup de rangement dans cette maison, dont une mezzanine installée au-dessus de cette salle d’eau. Les placards sont vastes et nombreux.

Pourquoi partir ? Parce que la maison est maintenant trop grande. « Quand on l’a achetée, on avait trois ados. Et qui dit ados dit amis, famille, blondes. On aime recevoir, et cette maison s’est avérée parfaite pour cette période de notre vie. Maintenant, les deux grands sont partis, et le plus jeune suivra bientôt. On a un chalet où l’on passe plus de temps avec… enfants, famille, blondes ! » Changement d’adresse, donc, mais pas d’habitudes.

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Voici une vue d’ensemble de l’extension qui réunit
les pièces communes.

La propriété en bref

Prix demandé : 1 249 000 $

Année de construction : 1957

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C’est ici que le couple aime se retrouver. Le boudoir leur permet de jaser, de lire ou de prendre l’apéro. En prime,
les grandes fenêtres qui éclairent la pièce.

Superficie de la maison : 2619 pi2 hors sol. Sous-sol : 1069 pi2

Superficie du terrain : 10 115 pi2

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La chambre des parents. Avant les rénovations, c’était
le salon qui s’ouvrait sur la cuisine et la salle à manger.
Les fenêtres ont été changées tout comme le mur entier,
qui a entièrement été démoli et rebâti.

Évaluation municipale : 588 100 $

Impôt foncier : 4272 $

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En récupérant l’espace de l’ancienne salle à manger,
les propriétaires ont ajouté une salle de bains adjacente
à leur chambre ainsi qu’une vaste penderie.

Taxe scolaire : 866 $

Courtière : Roxanne Jodoin, Royal LePage Privilège.

Description : Le plain-pied construit en 1957 a été rénové entre 2011 et 2013. L’étage comporte trois chambres et deux salles de bains. La chambre principale est adjacente à un vaste placard de style walk-in ainsi qu’à une grande salle de bains. Le rez-de-chaussée comprend une extension de 25 pieds sur 61 pieds et abrite les pièces communes : salon, boudoir, cuisine et salle à manger. Une salle d’eau s’y trouve aussi. Une cuisine d’été et un cellier vitré mènent vers la terrasse extérieure. Le sous-sol comprend une salle de jeux, une chambre, une salle de bains et la salle de lessive. Il y a un garage également.

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La terrasse est si près de la maison qu’on en dirait
une extension.

Consultez la fiche de la propriété : https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~saint-bruno-de-montarville/11015367