(New York) La compagnie américaine United Airlines a fait part lundi d’une perte nette pour le cinquième trimestre de suite, mais mise sur le regain de demande pour les voyages de loisirs au fur et à mesure de la vaccination contre la COVID-19.

Le groupe espère qu’une mesure clé de sa rentabilité (les marges de bénéfices ajustés avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) redevienne positive d’ici la fin de l’année, détaille un communiqué.

« Nous sommes encouragés par les preuves solides de la demande renouvelée pour les voyages aériens et par notre capacité continue à y répondre », a souligné le directeur général de l’entreprise, Scott Kirby, dans le document.  

Sans préciser quand elle s’attendait à gagner de nouveau de l’argent, United Airlines a souligné qu’elle pourrait retrouver un bénéfice net même si la demande pour les voyages d’affaires et les vols internationaux restait à environ 65 % de son niveau de 2019, quand la propagation de la COVID-19 n’avait pas encore touché de plein fouet les ventes de billets d’avion.  

La demande pour ces catégories particulièrement lucratives pour les compagnies aériennes piétine actuellement à environ 30 % de leur niveau prépandémie.

En attendant, le groupe a encore perdu 1,4 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l’année.  

Rapportée par action et hors éléments exceptionnels, mesure préférée des investisseurs de Wall Street, la perte est plus importante que prévu (7,50 dollars contre 7,05 dollars attendu par les analystes).

Son chiffre d’affaires s’est affiché en baisse de 60 % par rapport à la même période en 2020, et de 66 % par rapport à 2019, à 3,22 milliards de dollars.  

Sur l’ensemble du trimestre, la compagnie a réduit le rythme auquel elle brûle ses liquidités, à environ 9 millions de dollars par jour contre 19 millions par jour au quatrième trimestre 2020. Elle a notamment bénéficié d’une nouvelle vague d’aides financières du gouvernement.

Pour le trimestre en cours, United Airlines prévoit d’offrir 45 % de sièges de moins qu’à la même période en 2019, contre -54 % au premier trimestre.  

La société a récemment annoncé l’ouverture dans les prochaines semaines de plusieurs lignes vers des destinations touristiques, vers les côtes américaines, l’Amérique latine ou des destinations européennes acceptant les touristes montrant des preuves de vaccins contre la COVID-19 ou de tests négatifs comme la Grèce et la Croatie.

L’action perdait 1,8 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse lundi.