Hausse des taux d’intérêt « La situation économique se détériore », constate Legault

(Québec) François Legault prévient que « la situation économique se détériore » et qu’il pourrait y avoir « un manque à gagner dans les revenus » de l’État, ce qui amènerait son gouvernement à se « poser [des] questions », à quelques semaines de la présentation par le ministre des Finances d’un minibudget.

La Banque du Canada a augmenté mercredi son taux directeur de 50 points de base, à 3,75 %. Cette nouvelle hausse de la banque centrale – qui ne serait possiblement pas la dernière – s’inscrit dans sa lutte contre l’inflation, alors que l’économie canadienne est toujours en surchauffe.

François Legault, qui estimait en campagne électorale à 50 % le risque d’une récession, constate que la croissance économique ralentit désormais au Québec comme ailleurs.

Il a dit mercredi qu’il faisait confiance à la Banque du Canada dans ses mesures pour contrôler l’inflation et qu’elle agissait selon lui « d’une façon responsable ».

Le premier ministre a également affirmé que la croissance économique était moins élevée que ce qui était anticipé dans les prévisions du ministère des Finances, déposées dans le rapport préélectoral sur l’état des finances publiques du Québec. Mais dans le cadre financier de ses promesses électorales, la Coalition avenir Québec (CAQ) prévoyait une croissance économique légèrement supérieure de 2024 à 2027 à ce qui était prévu dans ce rapport. M. Legault avait affirmé qu’il était prudent de tabler sur une croissance plus élevée que ce qu’anticipaient les économistes en raison du dynamisme de son équipe économique.

« Je serais gêné de prévoir moins que ce qu’on met dans notre cadre financier parce que je veux qu’on soit ambitieux », avait-il affirmé.

Au cours des prochaines semaines, le ministre des Finances, Eric Girard, doit également présenter un « minibudget ». La CAQ s’est engagée en campagne électorale à envoyer des chèques de 400 $ à 600 $ à près de 6,4 millions de Québécois, aux prises avec les conséquences de l’inflation, mais aussi à limiter l’augmentation de certains tarifs gouvernementaux à 3 %.