Douze fondations pour la protection de la jeunesse ont annoncé qu’elles se rassemblaient, mardi. Le nouvel organisme qui découle de ce regroupement aidera les jeunes pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) à transiter vers la vie adulte. « Ce sont les adultes de demain et on veut leur donner espoir », a expliqué Benoît Duplessis, président du regroupement.

Les 12 fondations régionales aident déjà les jeunes à poursuivre leurs études postsecondaires et à s’installer dans un premier appartement. Elles offrent des sacs à dos et du matériel scolaire, des paniers de Noël, des vêtements, des services de soutien moral, des camps de vacances et des activités sportives.

En se rassemblant dans le Regroupement des fondations pour la protection de la jeunesse du Québec (RFPJQ), Benoît Duplessis espère faire mieux connaître les organismes auprès de la population, mais aussi auprès des jeunes qui pourraient avoir recours aux services. « Hier, les fondations travaillaient en silo. Aujourd’hui, le regroupement crée des synergies […] dans le but d’en donner plus aux jeunes qui sont dans le besoin », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à Montréal.

Le nouvel organisme a d’ailleurs lancé le site aidonslesjeunes.com afin d’amasser des dons.

Consultez le site

Faire un don qui donne de l’espoir. Aidons ces jeunes à réussir dans la vie, mais surtout à réussir leur vie.

Benoît Duplessis, président du regroupement

« Les outils pour vivre comme adulte »

Nicolas Zorn aurait lui-même souhaité bénéficier des services d’une fondation lorsqu’il était jeune, mais ces dernières n’existaient pas. Celui qui est fondateur du projet d’Observatoire québécois des inégalités a vécu dans un centre jeunesse de ses 11 ans à 18 ans. Il a décroché de ses études secondaires, a raccroché au cégep, a redécroché pour finalement réussir à obtenir des diplômes universitaires. Il est présentement doctorant en science politique.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Nicolas Zorn

« Quand tu es un jeune de la DPJ, tu n’as pas les outils pour vivre comme adulte. Tu ne sais pas où te tourner. Mais aujourd’hui, je sais que les jeunes peuvent s’orienter vers les fondations », a dit celui qui s’implique dans l’organisme des Laurentides.

M. Zorn a expliqué mardi que les fondations aident les jeunes par des gestes simples comme leur fournir un téléphone cellulaire, mais elles permettent aussi à certains de réaliser leurs rêves. « Vous ne pouvez pas savoir à quel point les jeunes des centres jeunesse, ils ne sentent pas qu’ils font partie du groupe. Or, on leur envoie aujourd’hui le message qu’il existe des programmes pour leur donner un coup de pouce parce que oui, ils peuvent aller à l’université. Oui, ils peuvent réussir dans la vie. Oui, ils font partie du groupe », a dit M. Zorn dans une déclaration touchante.

Le Regroupement des fondations pour la protection de la jeunesse du Québec offre ses services en complément de ceux de l’État. Au Québec, 45 000 signalements sont retenus chaque année par la DPJ. Ce chiffre est en constante progression.