Le comité exécutif de la Ville de Montréal a resserré mercredi la protection patrimoniale du Quartier chinois en réduisant la hauteur de construction permise.

La construction récente de deux édifices de plusieurs étages à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de l’avenue Viger avait soulevé un tollé.

« C’est un grand jour pour le Quartier chinois », a affirmé Robert Beaudry, responsable du dossier de l’urbanisme au comité exécutif. « On voulait être rapides, on voulait être prompts parce que l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) et la communauté […] nous ont demandé d’aller de l’avant pour abaisser les hauteurs. »

À la fin du mois d’octobre, l’OCPM a rendu un rapport allant dans le même sens.

Les « deux édifices [de l’intersection Saint-Laurent/Viger] sont en rupture avec leur environnement de par leur taille et leur architecture, indiquait le rapport. En dépassant largement en hauteur le cadre bâti actuel, ils affectent négativement l’expérience des piétons où on devrait plutôt favoriser un environnement urbain à l’échelle humaine. »

En janvier dernier, le ministère de la Culture a annoncé un avis d’intention de classer comme biens patrimoniaux le secteur central du Quartier ainsi que deux bâtiments spécifiques (l’édifice de la British and Canadian School et l’ancienne manufacture S. Davis and Sons).

Cet avis d’intention a eu un effet immédiat pour protéger ces lieux.