Après Postmedia et Québecor, c’est au tour de Global News d’annoncer de nouveaux licenciements dans ses salles de nouvelles. Ces mises à pied « érodent la démocratie au Canada », a dénoncé jeudi le syndicat Unifor, qui représente 800 membres chez ce géant médiatique.

Les mises à pied par Corus Entertainment, propriétaire de Global News, touchent principalement des journalistes numériques (en ligne) et des journalistes qui font de la vidéo pour le web, a indiqué dans un communiqué de presse le syndicat Unifor.

Ce syndicat représente plus de 10 000 travailleurs du secteur médiatique à travers le Canada, dont 800 chez Corus Entertainment.

L’équipe du département des sports de Global News à Edmonton, en Alberta – la seule chaîne sportive de la ville – a aussi été décimée, dénonce le syndicat.

Longue série

Ces mises à pied sont des nouvelles d’une longue série dans les dernières années chez ce géant médiatique qui possède une vingtaine de salles de nouvelles dans sept provinces canadiennes – dont une à Montréal.

En juillet 2020, Global News avait annoncé devoir éliminer une partie de son effectif en raison d’une importante restructuration. Des pertes de revenus publicitaires et la pandémie de COVID-19 expliquaient cette nécessité, affirmait alors le vice-président directeur des réseaux de diffusion de Corus, Troy Reeb.

Près de deux ans plus tôt, en 2018, près de 80 emplois avaient été supprimés à travers le pays.

« C’est en train de devenir incroyablement difficile pour des travailleurs de ce média de se retrouver face à ces restructurations et à ces mises à pied sur une base régulière », a soutenu par communiqué jeudi Lana Payne, présidente d’Unifor National. « Les journalistes sont la colonne vertébrale de notre démocratie. Nous devons sauver les nouvelles locales et investir dans les salles de nouvelles – pas les éliminer. »

À Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, la journaliste Teresa Wright a annoncé sur Twitter faire partie des personnes licenciées par Global News jeudi.

« C’est une mauvaise journée pour les reporters et pour la démocratie quand les journalistes perdent leur emploi », a-t-elle gazouillé.

Cette journaliste d’expérience était affectée à la couverture nationale de la santé. Auparavant, elle avait travaillé au parlement à Ottawa pour La Presse Canadienne, et pendant une décennie pour le journal The Guardian, à l’Île-du-Prince-Édouard, selon sa biographie toujours disponible sur le site internet de Global News.