(Montréal) Une exposition de seulement 30 minutes aux rayons du soleil neutraliserait le coronavirus, affirment des chercheurs américains.

L’étude laisse même entendre que le confinement à l’intérieur pourrait avoir exacerbé la situation.

Selon les chercheurs de l’armée américaine et de la Food and Drug Administration des États-Unis, la capacité du virus à infecter un nouvel hôte serait réduite de 90 % après une exposition d’une demi-heure aux rayons du soleil.

Cela signifierait qu’une surface sur laquelle une personne infectée a toussé ou éternué, par exemple, ne serait essentiellement plus dangereuse après 30 minutes.

Cela vaut toutefois seulement pour cette période-ci de l’année, quand les rayons du soleil sont les plus puissants. L’exposition requise aura augmenté à 1 h 17 le 22 septembre et à plus de cinq heures le 21 décembre.

Les chercheurs écrivent dans le journal scientifique Photochemistry and Photobiology que d’avoir confiné les gens à l’intérieur peut avoir facilité la transmission du virus, que ce soit à domicile ou dans un centre de soins. En revanche, disent-ils, les gens en santé qui sont allés à l’extérieur ont peut-être été exposés à des charges virales moins grandes, ce qui leur a permis d’organiser une réponse immunitaire efficace.

Une autre étude, celle-là par le National Biodefense Analysis and Countermeasures Center des États-Unis, a constaté que le virus en suspension dans l’air se dégrade de 90 % après six minutes au soleil l’été et 19 minutes en hiver.

Le maintien de la distanciation sociale et le port du masque demeurent malgré tout essentiels pour freiner la propagation du virus. Ces recherches ne réduisent en rien le danger de voir le virus sauter d’une personne à une autre lors d’une conversation rapprochée.