La période des questions est l’évènement politique le plus suivi des Québécois, mais aussi le plus critiqué. Même avec ses débats houleux, il s’agit d’un exercice incontournable du contrôle de l’action gouvernementale. La Presse vous propose un accès inédit aux coulisses du Parlement pour observer les préparatifs des 45 minutes les plus marquantes d’une journée parlementaire à Québec.

Le club des lève-tôt

Le club des lève-tôt
  • La directrice des communications de l’aile parlementaire de Québec solidaire (QS), Stéphanie Guévremont, est la première de son parti à franchir les portes du parlement. On l’entend arriver grâce à son cellulaire qui diffuse les émissions radio matinales.

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    La directrice des communications de l’aile parlementaire de Québec solidaire (QS), Stéphanie Guévremont, est la première de son parti à franchir les portes du parlement. On l’entend arriver grâce à son cellulaire qui diffuse les émissions radio matinales.

  • Dans son bureau plongé dans le noir, le leader de l’opposition officielle, Monsef Derraji, lit les journaux. Il écoute en même temps la radio, alors que Paul Arcand fait sa revue de l’actualité.

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    Dans son bureau plongé dans le noir, le leader de l’opposition officielle, Monsef Derraji, lit les journaux. Il écoute en même temps la radio, alors que Paul Arcand fait sa revue de l’actualité.

  • Avant même les premières réunions, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, discute des priorités de la journée avec son chef de cabinet, Renaud Poirier St-Pierre.

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    Avant même les premières réunions, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, discute des priorités de la journée avec son chef de cabinet, Renaud Poirier St-Pierre.

  • Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé (à gauche de Joël Arseneau), se targue d’arriver le premier au parlement « pour prendre de l’avance sur les autres ». Il dort seulement quatre ou cinq heures par nuit.

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    Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé (à gauche de Joël Arseneau), se targue d’arriver le premier au parlement « pour prendre de l’avance sur les autres ». Il dort seulement quatre ou cinq heures par nuit.

  • Avant 6 h, alors que plusieurs dorment encore, les employés politiques ont déjà répondu à des courriels, modifié des questions rédigées la veille et préparé l’ordre du jour des premières réunions.

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    Avant 6 h, alors que plusieurs dorment encore, les employés politiques ont déjà répondu à des courriels, modifié des questions rédigées la veille et préparé l’ordre du jour des premières réunions.

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5 h 30, début du mois d’avril. Le soleil du printemps réchauffe timidement la colline Parlementaire, alors que le vent, sans pitié, balaie les visages endormis des employés politiques. Ces travailleurs de l’ombre œuvrent d’arrache-pied pour préparer la période des questions. Audrée Meessen-Pinard, qui travaille pour le Parti libéral du Québec (PLQ), ne se soucie pas des dizaines de textos qui s’accumulent déjà sur son cellulaire. « L’adrénaline part quand on rentre ici », dit-elle. Quelques étages plus haut, dans les bureaux de Québec solidaire (QS) et du Parti québécois (PQ), une même odeur parfume les corridors : celle du café, abondamment servi tout au long de la matinée. Dans chaque groupe parlementaire, l’objectif est le même : prendre de l’avance sur ses adversaires.

Le marathon des réunions

Le marathon des réunions
  • Marc Tanguay revoit l’alignement du jour avec son équipe. Face à lui, le député Frédéric Beauchemin discute de la question qu’il posera au Salon bleu.

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    Marc Tanguay revoit l’alignement du jour avec son équipe. Face à lui, le député Frédéric Beauchemin discute de la question qu’il posera au Salon bleu.

  • Les députés Frédéric Beauchemin et Madwa-Nika Cadet discutent de la formulation d’une question. Chaque député qui prend la parole au Salon bleu ira s’exercer devant le leader de l’opposition officielle, Monsef Derraji.

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    Les députés Frédéric Beauchemin et Madwa-Nika Cadet discutent de la formulation d’une question. Chaque député qui prend la parole au Salon bleu ira s’exercer devant le leader de l’opposition officielle, Monsef Derraji.

  • En s’exerçant pour sa question, Virginie Dufour (au centre) s’assure de respecter le temps qui leur est alloué. Cindy Moreau, directrice de cabinet du leader de l’opposition officielle, explique : « On essaie de prévoir l’imprévisible. » L’objectif est de prévoir la réponse que donnera le gouvernement.

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    En s’exerçant pour sa question, Virginie Dufour (au centre) s’assure de respecter le temps qui leur est alloué. Cindy Moreau, directrice de cabinet du leader de l’opposition officielle, explique : « On essaie de prévoir l’imprévisible. » L’objectif est de prévoir la réponse que donnera le gouvernement.

  • Avec seulement trois députés, les péquistes ont moins de temps pour poser des questions. La directrice des communications et des opérations du Parti québécois (PQ), Laura Chouinard-Thuly, discute de stratégies pour s’assurer d’avoir une place dans l’actualité.

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    Avec seulement trois députés, les péquistes ont moins de temps pour poser des questions. La directrice des communications et des opérations du Parti québécois (PQ), Laura Chouinard-Thuly, discute de stratégies pour s’assurer d’avoir une place dans l’actualité.

  • Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, arrive un peu plus tard au parlement une journée par semaine, afin d’accompagner ses enfants à la garderie.

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    Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, arrive un peu plus tard au parlement une journée par semaine, afin d’accompagner ses enfants à la garderie.

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7 h. Des comptes rendus de l’actualité du jour ont été envoyés aux députés, qui arrivent dans leurs bureaux de l’hôtel du Parlement. À partir de ce moment, chaque minute compte. Le chef par intérim de l’opposition officielle, Marc Tanguay, revoit l’alignement des questions. Au mur face à lui, une horloge en merisier, fabriquée en 1920, laisse entendre le temps qui passe. Les élus et leurs équipes ont trois heures pour terminer les préparatifs de la période des questions. Rapidement, ils réécrivent ce qui avait été préparé la veille. Il suffit d’une nouvelle pour que tout l’ordre du jour soit modifié.

Pas une seconde à perdre

Pas une seconde à perdre
  • Le temps file. Le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, négocie l’alignement des questions avec le leader de son parti, Alexandre Leduc.

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    Le temps file. Le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, négocie l’alignement des questions avec le leader de son parti, Alexandre Leduc.

  • Le rédacteur principal de l’aile parlementaire de Québec solidaire (QS), Jérémie Bédard-Wein (à gauche), écoute attentivement les remarques qui sont soulevées à la réunion de coordination. Chaque détail compte afin d’être le plus incisif possible dans les questions.

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    Le rédacteur principal de l’aile parlementaire de Québec solidaire (QS), Jérémie Bédard-Wein (à gauche), écoute attentivement les remarques qui sont soulevées à la réunion de coordination. Chaque détail compte afin d’être le plus incisif possible dans les questions.

  • Gabriel Nadeau-Dubois est entouré d’employés politiques qui le suivent depuis ses débuts dans l’action militante. À l’entrée de l’aile des communications du parti, cette ancienne pancarte du « printemps érable » de 2012 est accrochée en évidence.

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    Gabriel Nadeau-Dubois est entouré d’employés politiques qui le suivent depuis ses débuts dans l’action militante. À l’entrée de l’aile des communications du parti, cette ancienne pancarte du « printemps érable » de 2012 est accrochée en évidence.

  • Pendant que le leader parlementaire Alexandre Leduc prépare le caucus, qui se tiendra dans l’heure qui précède la période des questions, Gabriel Nadeau-Dubois se rend avec le député Vincent Marissal et l’attachée de presse Simone Lirette au point de presse matinal.

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    Pendant que le leader parlementaire Alexandre Leduc prépare le caucus, qui se tiendra dans l’heure qui précède la période des questions, Gabriel Nadeau-Dubois se rend avec le député Vincent Marissal et l’attachée de presse Simone Lirette au point de presse matinal.

  • Dans son bureau, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, est concentré sur la question qu’il doit poser au Salon bleu. Il s’agit de la seule journée de la semaine où il pourra questionner le premier ministre François Legault.

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    Dans son bureau, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, est concentré sur la question qu’il doit poser au Salon bleu. Il s’agit de la seule journée de la semaine où il pourra questionner le premier ministre François Legault.

  • Avec sa directrice des communications et des opérations, Laura Chouinard-Thuly, accompagnée de la recherchiste Alexandra Nadeau, Paul St-Pierre Plamondon réécrit sa question et calcule le temps qu’il met à la lire. Chaque mot compte.

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    Avec sa directrice des communications et des opérations, Laura Chouinard-Thuly, accompagnée de la recherchiste Alexandra Nadeau, Paul St-Pierre Plamondon réécrit sa question et calcule le temps qu’il met à la lire. Chaque mot compte.

  • Sur les murs du bureau du chef péquiste se côtoient des illustrations de René Lévesque, des pancartes du camp du Oui, des dessins du personnage Paul de Michel Rabagliati, ainsi que de la une du Journal de Montréal qui annonce la fin du serment au roi.

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    Sur les murs du bureau du chef péquiste se côtoient des illustrations de René Lévesque, des pancartes du camp du Oui, des dessins du personnage Paul de Michel Rabagliati, ainsi que de la une du Journal de Montréal qui annonce la fin du serment au roi.

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7 h 30. Les partis de l’opposition finalisent l’ordre des questions qu’ils poseront au Salon bleu. Pendant ce temps, les équipes des communications préparent les dernières lignes en prévision des points de presse du matin. À la réunion de coordination matinale de Québec solidaire (QS), le directeur de la recherche, Antoine Casgrain, se montre satisfait de la nouvelle formulation d’une question. Autour de la table, tout se discute vite et dans l’ordre. On lève la main pour intervenir et on passe rapidement au prochain point.

L’arrivée du premier ministre

L’arrivée du premier ministre
  • François Legault fait son entrée dans son bureau. Il salue ses équipes, qui lui préparent chaque jour un résumé de l’actualité, des questions qui pourraient lui être posées et des sujets abordés par l’opposition lors de leurs points de presse.

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    François Legault fait son entrée dans son bureau. Il salue ses équipes, qui lui préparent chaque jour un résumé de l’actualité, des questions qui pourraient lui être posées et des sujets abordés par l’opposition lors de leurs points de presse.

  • Dans son bureau, une grande pièce divisée entre une place où travailler et un espace salon où recevoir des invités, François Legault saisit une pile de dossiers qui marque sa journée. Sa matinée est consacrée à la préparation de la période des questions.

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    Dans son bureau, une grande pièce divisée entre une place où travailler et un espace salon où recevoir des invités, François Legault saisit une pile de dossiers qui marque sa journée. Sa matinée est consacrée à la préparation de la période des questions.

  • François Legault est entouré d’œuvres d’art et d’un chandail de hockey signé par Guy Lafleur. Le bureau sur lequel il travaille a été donné à Maurice Duplessis par son caucus. Il a depuis servi à tous les premiers ministres.

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    François Legault est entouré d’œuvres d’art et d’un chandail de hockey signé par Guy Lafleur. Le bureau sur lequel il travaille a été donné à Maurice Duplessis par son caucus. Il a depuis servi à tous les premiers ministres.

  • Dans un « briefing » qui s’apparente à une joute amicale, l’équipe du premier ministre le prépare à la période des questions et lui suggère des « lignes » sur différents sujets.

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    Dans un « briefing » qui s’apparente à une joute amicale, l’équipe du premier ministre le prépare à la période des questions et lui suggère des « lignes » sur différents sujets.

  • En seulement 45 minutes, la période des questions est un bref moment dans la journée, mais certainement l’un des plus importants sur la colline Parlementaire. Télédiffusées depuis 1978, les questions posées et les réponses fournies alimentent l’info en continu.

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    En seulement 45 minutes, la période des questions est un bref moment dans la journée, mais certainement l’un des plus importants sur la colline Parlementaire. Télédiffusées depuis 1978, les questions posées et les réponses fournies alimentent l’info en continu.

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8 h 45. François Legault arrive à l’édifice Honoré-Mercier. Ses employés politiques travaillent depuis le petit matin (la journée de son attaché de presse, Ewan Sauves, débute avant 5 h) pour peaufiner l’horaire chargé du patron. De son bureau, où il a une vue sur le Vieux-Québec et sur les Laurentides, le premier ministre reçoit les lignes préparées par son équipe. Il les écoute et les modifie. L’objectif du gouvernement est d’anticiper les questions de l’opposition, de chauffer celle-ci à leur tour, mais surtout de rester cohérent entre les réponses fournies et les positions prises par le passé par M. Legault et ses ministres.

Ce qui se passe au caucus reste au caucus

Ce qui se passe au caucus reste au caucus
  • Dans la galerie des présidents, où les portraits d’anciens présidents de l’Assemblée nationale ornent les murs, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, marche avec son équipe rapprochée vers son caucus.

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    Dans la galerie des présidents, où les portraits d’anciens présidents de l’Assemblée nationale ornent les murs, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, marche avec son équipe rapprochée vers son caucus.

  • Muni d’une cloche à vache, le leader parlementaire de Québec solidaire (QS), Alexandre Leduc, célèbre de façon très sonore des gains récents du parti. L’exercice a pour objectif de motiver les troupes avant qu’ils n’entrent dans l’arène.

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    Muni d’une cloche à vache, le leader parlementaire de Québec solidaire (QS), Alexandre Leduc, célèbre de façon très sonore des gains récents du parti. L’exercice a pour objectif de motiver les troupes avant qu’ils n’entrent dans l’arène.

  • Manon Massé est flanquée de deux nouvelles recrues du parti au caucus, le député de Maurice-Richard à Montréal, Haroun Bouazzi (à gauche), et le député de Taschereau à Québec, Étienne Grandmont (à droite).

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    Manon Massé est flanquée de deux nouvelles recrues du parti au caucus, le député de Maurice-Richard à Montréal, Haroun Bouazzi (à gauche), et le député de Taschereau à Québec, Étienne Grandmont (à droite).

  • Avant de se rendre au caucus, le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, fait une mêlée de presse à la « hot room ». Les journalistes, réunis au sein de la Tribune de la presse parlementaire, mitraillent le politicien de questions.

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    Avant de se rendre au caucus, le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, fait une mêlée de presse à la « hot room ». Les journalistes, réunis au sein de la Tribune de la presse parlementaire, mitraillent le politicien de questions.

  • Cindy Moreau, directrice de cabinet du leader de l’opposition officielle, travaille au Parlement depuis 15 ans. Elle constate que les Québécois comprennent peu tout le travail qui se fait par l’Assemblée nationale. « C’est beaucoup de travail dans l’ombre », dit-elle.

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    Cindy Moreau, directrice de cabinet du leader de l’opposition officielle, travaille au Parlement depuis 15 ans. Elle constate que les Québécois comprennent peu tout le travail qui se fait par l’Assemblée nationale. « C’est beaucoup de travail dans l’ombre », dit-elle.

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9 h. L’adrénaline monte d’un cran. Les partis de l’opposition terminent leurs points de presse dans la salle Bernard-Lalonde, communément appelée la « hot room », un surnom qui lui a été donné parce qu’il fait chaud quand la tension est à son comble. Les groupes politiques se réunissent ensuite en caucus. Dans ces huis clos, tout peut se dire et rien ne doit sortir, en théorie… Cette règle n’empêche pas les journalistes de contacter leurs sources pour saisir l’humeur des troupes.

Dernier sprint

Dernier sprint
  • L’antichambre de l’opposition officielle est spacieuse. Un comptoir où manger un petit quelque chose est à la disposition des députés qui n’ont jamais eu le temps de déjeuner.

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    L’antichambre de l’opposition officielle est spacieuse. Un comptoir où manger un petit quelque chose est à la disposition des députés qui n’ont jamais eu le temps de déjeuner.

  • Plus petite, mais ornée d’un grand lustre, l’antichambre du deuxième groupe d’opposition permet à Québec solidaire (QS) d’organiser chaque jour un quartier général en prévision de la période des questions au Salon bleu.

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    Plus petite, mais ornée d’un grand lustre, l’antichambre du deuxième groupe d’opposition permet à Québec solidaire (QS) d’organiser chaque jour un quartier général en prévision de la période des questions au Salon bleu.

  • Quelques minutes avant le début de la période des questions, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, chronomètre toujours sa question. La cloche servant à appeler les députés au Salon bleu résonne dans tout le parlement.

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    Quelques minutes avant le début de la période des questions, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, chronomètre toujours sa question. La cloche servant à appeler les députés au Salon bleu résonne dans tout le parlement.

  • François Legault quitte l’édifice Honoré-Mercier par la passerelle qui le mène jusqu’à l’hôtel du Parlement. Il est 9 h 55. Le premier ministre s’arrête quelques minutes pour répondre aux questions des journalistes.

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    François Legault quitte l’édifice Honoré-Mercier par la passerelle qui le mène jusqu’à l’hôtel du Parlement. Il est 9 h 55. Le premier ministre s’arrête quelques minutes pour répondre aux questions des journalistes.

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9 h 50. On se croit dans les cuisines de l’émission Les chefs ! : tout le monde court un peu partout. Les députés et les employés politiques se placent en position. Chaque formation politique dispose d’une antichambre, adjacente au Salon bleu. Des télévisions et des minuteurs montrent les travaux qui se déroulent en direct. Le temps est calculé à la seconde. Plus tard, pendant la période des questions, des recherchistes pourront aider les élus en leur envoyant des notes.

Place aux questions !

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Les députés se lèvent pour accueillir la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, qui a été choisie par ses pairs au début de la 43e législature.

10 h. Après avoir échangé des centaines de textos, avoir participé à des dizaines de réunions et fait des points de presse, les députés de l’opposition et du gouvernement se retrouvent face à face pour la période des questions et des réponses orales. Il s’agit d’un moment névralgique de la démocratique québécoise, alors que le gouvernement doit rendre des comptes sur ses choix. Malgré des règles strictes qui dictent la conduite à suivre, la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, sert surtout d’arbitre. Son rôle est d’assurer le respect des droits de chaque député, mais aussi de maintenir un certain décorum. Une tâche qui n’est pas toujours facile quand le ton monte et que les débats dérapent sous ses yeux.

Lisez l’article « Les coulisses de la période des questions : des idées pour mieux débattre »