(Québec) La députée Dominique Anglade, candidate au leadership du Parti libéral du Québec (PLQ), monte dans le train de la lutte sans concession aux changements climatiques, ouvrant la porte à des changements dans divers aspects de notre mode de vie.

Elle s’engage, si elle devient chef du PLQ en 2020 et première ministre en 2022, à tout mettre en œuvre pour que le Québec soit carboneutre en 2050, assumant toutes les conséquences que cela suppose.

Pour montrer le sérieux de sa démarche, elle veillerait à créer un Institut du climat, organisme public indépendant chargé de s’assurer que le Québec atteindrait ses cibles.

L’annonce de cet engagement devrait être faite mercredi, selon ce qu’a appris La Presse canadienne.

Une vidéo sur le même thème sera également rendue publique par la même occasion, décrivant avec des images fortes la préoccupation de la candidate pour la protection de l’environnement.

Selon elle, les cibles fixées de réduction des gaz à effet de serre devront être conformes à ce que dicte la science.

Cet Institut du climat agirait comme « véritable chien de garde », évoque la candidate en entrevue téléphonique mardi, assurant que le gouvernement devrait être « imputable vis-à-vis des cibles » fixées, ne pouvant se soustraire à ses obligations et ses engagements.

Un gouvernement Anglade devrait voir à adopter « les meilleures pratiques » environnementales, qui devront entraîner, elle en convient, « des changements dans notre manière de vivre, des changements dans notre manière de consommer, des changements dans notre manière de voyager ».

Les choix reliés aux modes de transport seraient les premiers visés.

Mais, globalement, elle demeure persuadée « qu’on peut conjuguer économie et environnement de manière moderne ».

En parallèle, Mme Anglade participera à la marche pour le climat dans les rues de Montréal, vendredi, un événement auquel assistera la militante écologiste suédoise Greta Thunberg.

Le PLQ n’a pas de chef depuis près d’un an et Mme Anglade demeure à ce jour la seule personne à avoir signalé son intérêt réel à occuper la fonction.

La course sera officiellement lancée le 23 novembre et le chef sera choisi en mai prochain.

Elle dit vouloir éviter le scénario d’un couronnement, souhaitant « réellement qu’il y ait une course ».

L’engagement climatique de la députée de Saint-Henri–Sainte-Anne surviendra au lendemain de celle faite par le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, qui prône lui aussi pour le Canada tout entier une cible de zéro émission nette de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050.

Cela impliquerait de compenser les émissions de GES dans l’atmosphère par des mesures permettant d’atteindre au final l’objectif de carboneutralité.

Cet engagement suit l’exemple pris, lundi au Sommet des Nations unies sur le climat, à New York, par l’Union européenne et par 65 autres pays.