(Ottawa) Le président des États-Unis est un « fasciste » qui doit être déclaré persona non grata au Sommet du G7 qui se tiendra en Alberta en juin prochain, selon le chef néo-démocrate Jagmeet Singh.

« Je ne comprends pas pourquoi on laisserait Donald Trump venir au G7 au Canada », a-t-il lancé dans un discours livré devant un parterre d’invités du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), mercredi.

« Il menace notre souveraineté et il n’a aucun respect pour nous et les institutions. Ces rencontres devraient se concentrer sur comment on va tenir tête à Donald Trump », a poursuivi le dirigeant du Nouveau Parti démocratique (NPD)

Le Canada ne devrait pas ouvrir ses portes à un « fasciste », à un « criminel condamné » qui « méprise le multilatéralisme », et qui « menace la stabilité mondiale », a-t-il encore plaidé dans la métropole.

Le bureau du premier ministre Justin Trudeau n’a pas encore commenté la proposition. Le Parti conservateur et le Bloc québécois ont aussi été sollicités pour une réaction, mercredi.

Le Sommet du G7 se tient cette année à Kananaskis, en Alberta, du 15 au 17 juin.

Les préparatifs en vue de cette rencontre internationale sont en branle depuis plusieurs mois, même si une variable inconnue pourrait entraîner un certain recadrage : l’identité de la personne qui en sera l’hôte comme premier ministre.

Le dernier à avoir accueilli le groupe des sept au pays est Justin Trudeau, qui avait reçu ses homologues à La Malbaie, en 2018.

PHOTO DOUG MILLS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Donald Trump et Justin Trudeau lors du Sommet du G7, en 2018.

Le sommet s’était terminé en queue de poisson : parti prématurément du Manoir Richelieu, Donald Trump avait désavoué le communiqué commun alors que l’encre n’était pas encore sèche, taxant au passage Justin Trudeau de leader « faible » et de « malhonnête ».

Il avait causé des remous avant même de fouler le sol québécois, en proposant de réintégrer la Russie.

Et il a ramené l’idée sur le tapis récemment, forçant le gouvernement Trudeau à y aller d’une mise au point.

« Je rappelle la position du Canada : cela n’arrivera jamais », a déclaré la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, il y a quelques jours lors d’une conférence de presse à Munich, en Allemagne.

En principe, la cheffe de la diplomatie doit accueillir ses homologues du G7 dans la région de Charlevoix du 12 au 14 mars.

Avec La Presse Canadienne