Nous faisons nos adieux à une année qui a été, avant tout, une leçon de risque et de résilience. L’arrivée des vaccins permet d’espérer que nous surmonterons l’actuelle pandémie mondiale.

Malgré cela, les pressions sociales et économiques de cette crise de santé publique qui continuent à se faire sentir dans la société – en particulier chez les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées – se répercuteront pendant des décennies. Notre capacité de résilience face à ces défis dépendra de ce que nous avons appris au cours de cette année dévastatrice en ce qui a trait au respect de l’interdépendance innée entre les humains, les animaux et la nature.

La pandémie a mis en évidence les aspects non durables de notre système économique et la nécessité urgente de repenser radicalement nos approches en matière de consommation, de voyage, de transport, de logement et d’alimentation.

Alors que la plupart des pays ont concentré leurs dépenses de relance sur des investissements à forte intensité de carbone, il est encourageant de savoir que, du moins dans le cas du Québec et du Canada, de vastes mouvements sociaux pour une relance verte ont fait leur chemin à tous les ordres de gouvernement, et ont été ancrés dans l’avenir.

Dans les derniers mois de 2020, le Canada, le Québec et Montréal ont chacun dévoilé de nouvelles initiatives audacieuses pour lutter contre la crise climatique. L’émergence d’une ambition climatique aux trois ordres gouvernementaux est un signe encourageant et qui démontre qu’une nouvelle ère de conscience climatique est en train de s’installer dans un pays qui était jusqu’à présent mondialement connu pour être l’un des plus grands producteurs de pétrole, de déchets et d’émissions de GES par habitant.

Certes, l’adoption d’objectifs d’émissions nettes zéro pour le milieu du siècle est un indicateur prometteur que la culture de la complaisance climatique touche à sa fin. Cependant, nous savons que les gouvernements devront faire preuve d’encore plus d’ambition afin d’atteindre ces objectifs, et qu’il faudra des mesures contraignantes pour assurer que nous gardions le cap.

Plus important encore, et afin d’éviter que nos gouvernements répètent les erreurs du passé, nous devons continuer à exiger que la science climatique et la responsabilité climatique jouent un rôle fondamental dans l’évolution de tous nos cadres juridiques, financiers et commerciaux.

« La crise sanitaire la plus importante de notre ère »

Pour éviter le risque de multiplier les pandémies sanitaires mondiales, les catastrophes liées au climat et l’augmentation de la pollution et des déchets, tous les secteurs de la société doivent s’engager à réduire notre empreinte carbone.

À l’aube de 2021, prenons la résolution de donner aux communautés, aux entreprises et aux générations futures les moyens de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et de devenir de véritables agents du changement.

Selon le consensus scientifique international, notre planète sera inhabitable d’ici la fin du siècle si nous ne nous mobilisons pas maintenant pour éliminer la combustion des énergies fossiles. Il n’y a aucune excuse pour ne pas agir contre le réchauffement planétaire, c’est la crise sanitaire la plus importante de notre ère. En cette fin d’année, proposons à nos gouvernements une résolution du Nouvel An : un contrat moral et contraignant axé sur l’urgence de se mobiliser autour de la lutte contre la crise climatique.

Le silence et l’inaction ne sont tout simplement pas des options si nous voulons voir nos enfants ainsi que l’écosystème de la Terre s’épanouir bien au-delà de 2021.

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