Expliquez-nous, chers voisins, car nous ne vous comprenons plus.

Près de dix ans après une fusillade qui avait fauché la vie d’une vingtaine d’enfants de 6 et 7 ans au Connecticut, voici qu’un drame similaire se produit dans une école primaire du Texas. Pourquoi n’avez-vous pas pris des mesures pour ne pas rejouer dans un tel film d’horreur ?

Entre ces deux fusillades, il y a également eu toute une série d’autres tueries qui auraient dû, elles aussi, vous faire réagir. Celle dans une école secondaire en Floride en 2018 (17 morts), par exemple. Ou celle de Las Vegas, l’année précédente (une soixantaine de morts, des centaines de blessés). Pourquoi n’avoir fait que prier pour que ça n’arrive plus ?

Oh, bien sûr, théoriquement, ça s’explique. Vous avez des groupes de pression suffisamment puissants pour convaincre un nombre assez élevé d’élus de bloquer toute tentative significative de renforcement du contrôle des armes à feu. Mais vous voir vous y résigner n’est pas seulement incompréhensible, c’est absurde. Et grotesque.

Vous voir pris en otages par le tandem toxique formé par ces élus et leurs amis lobbyistes, dont certains soutenaient déjà hier qu’il fallait s’empresser d’armer les enseignants, est affligeant.

Chers voisins, allez-vous un jour vous réveiller ? Car sur la question des armes à feu, nous avons de plus en plus l’impression que vous vivez en Absurdistan.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion